Après 13h de vol passionnantes, quasiment sans dormir, nous sommes arrivés à Singapour dans l’aprem pour entamer la nouvelle journée. Premières impressions :
Chauuuuuuuuud !
Ce qui frappe en premier lieu… il fait chaud. Les intérieurs sont climatisés à mort, mais une fois dehors, c’est une autre histoire. Tout est humide et on sent bien les 33° à l’ombre tous les jours entre 12h et 17h… Sympa quand on arrive avec des bas de contention et une tonne de fringues sur soi afin d’alléger les sacs dans l’avion.
Il y a 3 saisons : une chaude, une très chaude et une saison des pluies… la saison chaude fait des dégâts sur le cerveau
… mais pas oppressant
Malgré la chaleur, on n’étouffe pas à Singapour. D’abord, parce que les Singapouriens vivent toujours en intérieur, sous l’abri des climatiseurs – révisés obligatoirement tous les 3 mois. Leurs immeubles géants et leurs nombreux souterrains sont un mode de vie. On trouve peu de boutiques directement sur la rue, mais de nombreux malls avec tout ce qu’on peut imaginer à l’intérieur : magasins normaux, de luxe, bars, salles de sport, billards ou même… des bateaux.
Dubaï a de la concurrence !
Ensuite, parce que les plantes sont partout. Sur les bords des routes, dans les nombreux parcs, dans les quelques réserves naturelles, ou encore sur les immeubles eux-mêmes. La cité-état abrite d’ailleurs les plus grandes serres du mondes… bien plus fraîches à l’intérieur qu’à l’extérieur, évidemment.
Le plein de nature au MacRitchie Reservoir
La nature envoûtante
La ville a l’air entièrement neuve. Elle continue de grandir plutôt intelligemment, donnant l’impression que même les nombreux immeubles ne semblent pas vous écraser (contrairement à New-York par exemple). Une ville verticale qui respire, avec plusieurs quartiers bas accoudés aux grattes-ciels.
J’ai parlé des bateaux dans les immeubles, mais pas encore de celui au dessus.
Singapour écolo… ou pas.
Le nombre de voitures est limité par des taxes prohibitives, ce qui permet d’éviter le surplus d’automobilistes avec le bruit et les odeurs de pots d’échappement (appréciez mon hommage à Jacques Chirac, version écolo). Gros défaut pour les piétons, il y a très peu de passages protégés. Et pas question de faire comme à Paris partout, une traversée hors des clous peut vraiment vous coûter $1,000 (bon, on l’a quand même fait plusieurs fois, et ça passe…).
Tout est aussi très propre, là encore en raison de taxes monstrueuses et des interdictions sévères (j’y reviendrai dans un autre article).
Évidemment, on voit pas spécialement la propreté d’aussi haut
On pourrait croire que toutes ces initiatives sont écolos, que Singapour tente de faire entrer la question environnementale dans l’urbanisme de demain… hé bien pas du tout !
La ville bombarde d’insecticide pour ne pas avoir le moindre moustique, et donc quasiment pas d’oiseau (ni d’excrément, parfait pour une ville propre). J’ai déjà parlé des centres commerciaux et de tous les intérieurs sous climatiseurs, mais je n’ai pas précisé que les singapouriens utilisaient en moyenne 13 sacs plastiques par jour, que le bio est quasi inaccessible au commun des mortels, de toutes ces banques, ni qu’il est absolument naturel pour eux de voyager en avion partout, ni du plus grand port mondial qu’il héberge, et donc de centaines de tankers ultra-polluants…
L’envers du décor : climatiseurs partout, écologie nulle part !
Mais alors cette première impression ?
Avec tout ça, j’en oubliais le sujet principal : j’ai adoré cette ville. (…oui, oui : même après tous ces points)
Porte vers toute l’Asie, agréable, propre, dynamique, vivante, avec une dose de culture rare pour une ville moderne, Singapour est vraiment ouverte à tous. Tantôt élégante, tantôt traditionnelle.
La vue depuis le plus haut rooftop du monde… grisant.
Les fidèles au temple de la dent de Bouddha (après avoir vu sa « dent », il me semble qu’il était plus proche de l’hippopotame que de l’humain mais c’est un autre sujet)
Beaucoup de ces beaux immeubles semblent appartenir à des banques
Il suffirait d’apprendre à gérer la chaleur, et on se voit facilement y vivre (enfin, quand on aime les grandes villes, ce qui est notre cas). Un savant mélange du vert de la nature et du gris des buildings. A condition de ne pas aller voir le vert-de-gris qui suinte à l’envers du décor.