Après les pertes d’argent stupides (mis à jour récemment -_-) et les problèmes de santé en mousse, je me suis dit qu’il était temps pour un nouvel article sur les choses à ne pas faire quand vous êtes en voyage : les attrape-touristes.
J’exagère un peu. Certains attrape-nigauds sont aussi, parfois, des attractions touristiques incontournables. Le défaut en voyage, c’est qu’on s’en rend souvent compte après s’être fait avoir !
Tour d’horizon des trucs pour lesquels on a payé bonbon, car dépenser son argent plus ou moins bêtement, c’est une vraie passion dans nos vies.
Les grottes de Waitomo
Quiconque part en Nouvelle-Zélande entend parler des grottes remplies de vers luisants. Un spectacle unique au monde, qu’on ne trouve qu’ici. Il faut absolument le faire !
Bon… bin ça commence par une grotte avec des stalactites et stalagmites assez classique, sauf que les groupes de touristes s’y enchaînent toutes les 15 minutes. On est donc un bon groupe de touristes qui ne cesse de croiser d’autres groupes… joie !
Puis on embarque en silence dans un bateau le long d’une rivière sous-marine. Dans l’obscurité quasi-totale, on admire les lumières vertes qui tapissent le plafond et se reflètent dans l’eau. C’est magique !
En réalité, on voit plutôt des myriades de points verts dans le noir, mais évidemment les photos étaient interdites pendant la visite.
C’était très court et très désagréable d’être dans un flot de touristes, mais c’était bien… jusqu’à ce qu’on apprenne, lors d’une nuit de camping chez l’habitant, qu’on trouve des vers luisants quasiment partout en Nouvelle-Zélande. Il suffit de se balader de nuit près de parois de boue, et on a un spectacle tout aussi beau sans payer $40 par personne (ce qu’on a fait en suivant un chasseur sur son terrain dans l’obscurité complète… il faut juste ne pas avoir trop peur des psychopathes en forêt).
Waimangu & Wai-o-tapu
Sous ces jolis noms Maori que vous aurez probablement très vite oubliés, se cachent 2 sites volcaniques aussi surprenants que puants l’oeuf pourri.
Waimangu abrite plusieurs formations volcaniques dont le Frying-Pan Lake, littéralement le lac poêle-à-frire, le plus grand lac d’eau chaude au monde. On a pu y voir virevolter les fumerolles sur toute sa surface. Le lac d’eau bleu turquoise sur terre blanche craquelée était pas mal aussi.
On a aussi une vidéo, mais on a fait ce blog au rabais, donc on ne peut pas la mettre en ligne
Wai-o-tapu est un site plus impressionnant, avec des formations volcaniques de toutes les couleurs, allant du gris des marmites de boue, au jaune du souffre, en passant par le rose de l’antimoine, le rouge du fer, le bleu de l’eau, ou encore le blanc du kaolin (et plein d’autres trucs que j’ai oublié comme l’arsenic dont j’ignore la couleur). Clou du spectacle, la Champagne Pool est un festival de couleurs, avec la fumée et l’eau effervescente en bonus (et toujours une délicieuse odeur de souffre)
Si ça peut être décevant de payer $30 chacun pour qui est déjà allé à Yellowstone ou en Islande, ce sont de très beaux sites qu’on ne regrette pas d’avoir vu. Notre porte-monnaie a un peu plus de remords, car les néo-zélandais se gavent là dessus (mais le tourisme est la 2ème source de revenus du pays, donc bon… il faut bien vivre).
Hobbiton
Nous avons réussi à éviter les spectacles Maoris ou le saut à l’élastique depuis le sommet de la Sky Tower à Auckland. Mais bien sûr, il était hors de question de passer à côté du village des Hobbits ! Je suis légèrement fanatique de la saga, paraît-il.
Et tout de suite, ça pue l’attrape-pigeons pour arnaquer les fans de l’univers comme moi : visite guidée obligatoire (1 groupe toutes les 15 minutes), c’est cher ($83 par personne), ça pullule de bus Hobbiton Movie Set dans la région… tout ça pour voir quelques restes de décors bouclés en 5 minutes.
Oui… mais non. Les décors soignés, la foule de petits détails et le cadre enchanteur ont pris le dessus. On se croirait dans un décor de Disneyland… pour adultes et beaucoup mieux fait. On ne s’est pas senti trop serré avec les autres groupes. Chaque maison correspond à un hobbit avec un métier précis que l’on peut deviner (il manquait juste la maison du Grand Schtroumpf… ah non je me trompe d’univers). Même si les trous de hobbits sont vides (les intérieurs ont été tournés en studio à Wellington, on ira voir aussi!) , les jardins sont charmants. La guide émaille la visite de plusieurs anecdotes de tournage et sur la création des décors (comme le faux chêne au dessus de la maison de Bilbo, avec ses 200 000 fausses feuilles peintes à la main). Le tour se termine par une bière offerte au Green Dragon Inn, une superbe chaumière où l’on a envie de rester au chaud durant des heures à baigner dans l’univers de Tolkien (enfin surtout de P. Jackson ici).
Donc c’est un attrape-touriste… et on était bien content de se faire attraper cette fois-ci (même Lucie qui n’est pas spécialement fan de la saga).
C’est ça la magie des attractions touristiques, on se fait avoir avec le sourire.