Après avoir quitté la maison de Claire, nous voilà partie chez son amie triathlète… Quand finalement on tombe de Charybde en Scylla.

Le choix
Nous n’avons pas vraiment choisi ce wwoofing. En effet, Claire avait compris que l’on souhaitait rester une semaine de plus mais elle partait en vacances ; elle nous a donc dit qu’une de ses amies pouvait nous accueillir dans une belle ferme à Upper Hutt. Sur le site, ça avait l’air très tentant et nous avions une semaine avant le match, donc on a foncé. Nous sommes arrivé-es le dimanche matin, sans trop avoir le choix puisque les deux amies avaient convenu de notre heure d’arrivée.
Les lieux
Tout comme le wwoofing précédent en plus grand : une maison immense et très belle, mais cette fois à la campagne, un corps de ferme rénové entièrement de manière moderne et élégante, tout est très propre et immaculé, assez surprenant pour une aussi grande maison, on se croirait dans un magasin d’ameublement de luxe (trois cheminées, un diffuseur d’huile essentielles dans chaque pièce, une cuisine miroitante, deux salons, une énorme grange dédiée au sport et au coworking…). Même les chiens sont parfaits dans le décor : deux bergers allemands blancs au poil long, se prélassant dans le salon… Quant à nous, nous avons notre chambre, salle de bain et toilettes dans une aile de la maison.
Les gens
Natalie : triathlète, auto-entrepreneuse, ayant lancé un mouvement « freedomist » qui permettrait de gagner de l’argent sans avoir à travailler et Joshua : développeur et… Voilà. Nous n’en savons quasi pas sur lui, il ne nous parle pas alors qu’il travaille de chez lui. Il y a sûrement un bonne part de timidité, mais ce n’est probablement pas que ça…
A notre arrivée, nous rencontrons la mère de Natalie, une adorable dame allemande d’origine, installée en Nouvelle-Zélande depuis ses 21 ans et qui semble avoir vécu plein de choses passionnantes ! Elle nous pose des questions, s’intéresse, raconte des histoires… Comme pour mieux figurer le contraste avec sa fille qui ne nous adresse la parole que pour nous dire le travail que nous avons à faire et ce qu’on a mal fait. C’est avec regret que l’on voit partir cette dame. Face au passif agressif de Claire, l’ignorance dont fait preuve Natalie est pire : le couple ne nous prévient pas de s’ils dînent à la maison ou non, et quand on dîne ensemble, ils parlent entre eux de leur travail respectif. En terme d’échange, on est bien, bien bas. Elle nous appelle constamment, même devant nous, « the wwoofers ». C’est dit : nous sommes des petites gens bien utiles pour la décharger du travail domestique, mais aucun échange supplémentaire n’est nécessaire et l’idée d’échange culturel ne lui est jamais venue à l’esprit. La preuve dans une vidéo qu’elle a tourné :
Ils sont partis en déplacement professionnel du jeudi au samedi. Nous attendions impatiemment cette période pour nous sentir plus à l’aise et être seul dans la maison tout en prenant soin des chiens. Des wwoofeurs ne suffisant visiblement pas, ils ont fait appel à Graham pour garder la maison et les chiens en leur absence (et il était nourri, payé et logé à juste rester là tandis que nous on trimait sans salaire. Je suis persuadée que c’était aussi pour nous surveiller). Heureusement, il était très sympa et on a pu passer deux soirées avec lui, qui ont un peu amélioré la fin de notre séjour !
La nourriture
Ici, nous avons encore plus d’indépendance que chez Claire. Les repas en wwoofing sont habituellement des moments où on converse avec nos hôtes. Pas ici. Les échanges sont quasiment inexistants. En une semaine chez eux, nous avons partagé deux repas… On faisait avec ce qu’il y avait dans le frigo et les placards, ça apprend à se débrouiller avec des ingrédients qu’on ne choisit pas ! Ils ne semblaient pas manger beaucoup chez eux donc les fruits et légumes étaient rares, mais nous avions des oeufs frais grâce aux cinq poules de la maison.
Nous avons plus échangé avec Graham autour de deux repas pour lesquels il a été faire les courses et nous a proposé des bières ! Enfin un peu de chaleur humaine (et liquide…) !
Le travail
Arrivée à 10h40 le dimanche, et à 11 h nous étions déjà au travail ! Il pleuvait alors comme on « allait être mouillés de toute façon » c’était le bon moment pour passer le karsher sur la grange. Douche froide dès l’arrivée ! Toute la semaine, nous allions travailler cinq heures par jour à nettoyer (la grange, le garage, leur voiture, les vitres…) et désherber (un mûrier et du gorse, des trucs sympas plein d’épines et des racines à l’image des icebergs : plus longues que la plante à l’extérieur). Le désherbage est plutôt courant pour le wwoofing, être aide de maison l’est un peu moins… Ces travaux avaient pour but de rendre la maison présentable dans la perspective de la vendre bientôt (après deux ans dans 200 m² au moins, ils ont réalisé que c’était un peu grand pour deux… Ah bon ?).
Après six jours travaillés, nous avions notre samedi de libre pour aller à Wellington passer la journée avec un ami et voir le match des All Black contre l’Afrique du Sud, un bon exutoire après cette semaine ! (On apprécie le couple derrière nous qui sans même se concerter a photobombé la photo ahah.)
Globalement, on était vraiment, vraiment, vraiment, soulagé de partir ! La sensation d’être des invités indésirables ou des petites gens ne méritant pas considération est vraiment désagréable. On n’était jamais totalement détendu… j’avais même pensé à partir dès notre première heure là-bas.
On profite maintenant de quelques jours dans notre van avant notre prochain et dernier wwoofing sur l’île du Nord où nous seront les premiers wwoofeurs du couple qui nous accueille !
On en voit de toutes les couleurs quand leshôtes ne sont pas sympas ! Heureusement que vous êtes deux !
Bon courage pour la suite. Bisous
J'aimeJ'aime
Oui, j’y ai pensé aussi ! Pour quelqu’un tout seul ça doit être vraiment pas évident ! Bisous Manou ❤
J'aimeJ'aime
Même pas envie d’écouter cette Nathalie en entier….elle a un air tellement suffisant !
Bon wwoofing 5 😊
J'aimeJ'aime
Oui… Et tellement faux ! On profite bien de notre wwoofing 5 !
J'aimeJ'aime
Vu son discours, on a presque l’impression que cette dame regrette presque la bonne époque de l’esclavage et de la traite négrière.
Ça fait des vidéos sur YouTube mais ça pense encore comme au XVIIIème siècle.
Une pensée émue tout de même pour Raphaël, le wwoofer tué à coups de pelle. « Get back to work, Raphaël ! »
Vivement une bonne coupure pour vous, j’imagine 😉
J'aimeJ'aime
Choquante cette vidéo !
J'aimeJ'aime
On aurait aimé mettre un mauvais commentaire sur le site mais on a oublié nos manteaux et on repasse les chercher en septembre alors on va attendre un peu…
J'aimeJ'aime
Top ! Je vois que vous avez bien révisé le rugby avant la coupe du monde…. cela se ressent pas vraiment sur le classement des pronostics !
J'aimeJ'aime