Si l’Australie est réputée pour ses animaux mortels, ses kangourous, koalas et autres myriades d’oiseaux, la Nouvelle-Zélande compte beaucoup moins d’espèces exotiques. Mais son isolation du reste du monde et sa colonisation tardive ont quand même permis l’essor d’animaux étonnants.
J’ai classé ces animaux en différentes catégories aussi absurdes que subjectives, selon notre expérience ici.
Les espèces iconiques
Qui dit île sans prédateur, dit oiseaux ne sachant pas voler, gigantisme et animaux totalement incapables de se défendre.
Le kiwi
En Nouvelle-Zélande, on appelle kiwi les fruits, les gens et le fameux oiseau. Ce petit volatile ne vole pas. Il vit la nuit, a des plumes ressemblant à des poils et cherche la nourriture avec son bec, ce qui fait énormément de bruit. Il y en a 4 espèces différentes, toutes vulnérables voire menacées. Mais surtout : vous n’en verrez jamais. Même les locaux n’en voient pas forcément durant leur vie.
Le weka
2ème oiseau incapable de voler. Chapardeur et territorial, il était surnommé la « poule maorie » car ceux-ci en avaient parfois en guise d’animaux de compagnie à l’arrivée des colons (mais aussi avec un double-sens raciste sur son côté voleur). Il est, parait-il, encore plus menacé que le kiwi… mais on en a vu des dizaines, dont certains peu farouches qui tentaient de rentrer dans le van en réclamant de la bouffe (et en obtenaient, nous sommes faibles !)

Le tuatara
Ceci n’est pas un lézard, mais bien l’un des derniers rescapés de l’époque des dinosaures ! Menacé d’extinction (même les souris le mettent en danger) et présent uniquement sur certaines petites îles non peuplées du pays, nous avons eu la chance d’en voir un à l’aquarium de Napier.

Le weta
Cet insecte géant, bien que pourvu d’un monstrueux dard et ayant toutes les apparences d’un démon venu tout droit de l’enfer (ou pire encore : d’Australie !), n’est pas du tout dangereux. J’ai bien failli en massacrer un à coup de râteau par réflexe quand j’ai vu cet énorme machin sortir d’un tas de feuilles.
Le kéa
J’ai gardé le meilleur pour la fin ! Unique représentant des perroquets alpins, cet oiseau est aussi intelligent qu’un enfant de 4 ans. Donc oui, il est plus intelligent que ton chien, cher lecteur.ice (voire que ton bébé, si tu en as un). Ce perroquet vert et orange va aussi chercher à te voler ta nourriture en ouvrant ton sac ou ta tente, ou via des techniques de diversions et de prise en tenaille très poussées. Il pourra aussi attaquer les joints des portes de ta voiture ou des plots de chantier pour le plaisir. Il est hélas lui aussi menacé, mais on l’aime beaucoup, alors ne lui donnez rien à manger.
J’aurais pu ajouter le moa, une sorte d’autruche aussi connue que le loup blanc ici… s’il n’avait pas déjà été décimé par les humains depuis longtemps.
Les animaux nuisibles
Les jolis animaux, c’est bien. Mais passons maintenant aux 7 plaies d’Aotearoa : les animaux nuisibles.
Je commence avec le pire de tous, le phlébotome (ou sandfly). Cette mouche des sables – présente par essaim partout où elle pourra vous gâcher le voyage – pique comme le moustique, sauf que nos corps européens ne sont pas habitués. Résultat ? Des gros boutons et d’horribles démangeaisons durant les premiers mois.
Viennent ensuite les prédateurs et rongeurs non désirés comme les rats, souris, opossums, lapins, chèvres, chats sauvages (dus à l’abandon et à la non stérilisation par les humains) et mêmes quelques wallabies.

Certains sont néfastes pour les animaux ou la végétation qui s’étaient développés pendant plusieurs millénaires sans humain ni prédateur sur ces îles (les opossums entrent dans les cavités des kéas, comment osent-ils ?).
D’autres ne sont nuisibles qu’aux yeux des éleveurs néozélandais qui font pression pour éliminer ce qui les dérange (les chèvres sauvages mangent la même herbe que les moutons, comment osent-elles ?).

On notera qu’il y a aussi des espèces comme le cerf qui ont été implantées uniquement pour la chasse, et ça ne semble déranger personne, surtout que c’est l’un de leur passe-temps favori.
Les animaux marins
Si les habitants aiment chasser, le pays est aussi réputé être un paradis pour les pêcheurs ! On y trouve des truites gigantesques, des poissons blancs délicieux mais inconnus chez nous, des mauvais saumons et autres anguilles assez grandes pour ressembler à des murènes (découvertes après avoir failli nous baigner dans leur lac, nous aurions peut-être regretter).
Les îles sont aussi un paradis pour de nombreux animaux marins. Nous avons pu voir de nombreux dauphins, mais nous avons manqué les baleines et orques souvent présents près des côtes elles-aussi. Par contre, nous n’avons pas manqué les très nombreuses colonies d’otaries à fourrure !

Le pays est aussi un refuge pour les oiseaux marins de tout poil et de toute plume. Mouettes, cormorans, goélands et surtout albatros ! Ceux-ci ayant élu demeure sur des propriétés privées, il n’est pas possible de les voir sans offrir l’un de ses bras en paiement à l’agriculteur local. On passe notre tour.

D’autres oiseaux particuliers sont aussi présents : l’oystercatcher (joli oiseau noir au long bec courant souvent le long des plages à la recherche de coquillages à dévorer), le manchot bleu (le plus petit au monde) et le manchot aux yeux jaunes. Je dis bien manchot, car Lucie continue souvent de traduire « penguin » par « pingouin à tort, et j’aime afficher ses erreurs gratuitement pour l’embêter.

D’autres animaux locaux ?
Il serait impossible de tout passer en revue, mais évoquons rapidement les nombreux animaux d’élevage. C’est connu, il y a plus de moutons que d’habitants. Ils sont stupides mais mignons et ils sont partout. Mais le pays s’est diversifié et élève aussi de nombreuses vaches et biches. Le tout est rassemblé par de très beaux chiens de bergers, offrant de belles images champêtres.

Le pays est aussi rempli de nombreux autres oiseaux moins emblématiques. Certains très jolis qu’on voit partout : fantails, yellowheads, tuis, pukekos (encore un oiseau qui ne sait pas voler, mais d’un joli bleu cette fois), pigeons néozélandais (géants), faucons dévorant les cadavres d’opossum ou encore un mignon petit couple de canards. D’autres sont encore des mythes pour nous… la morepork (chouette), le blue duck (canard rare menacé d’extinction), la chauve-souris miniature ou encore le kaka (perroquet vert fluo très bruyant). Il paraît qu’ils existent… je pense que nous n’en aurons jamais la preuve.. c’est qu’ils sont bons en marketing touristique ici !


Par contre, à moins de prendre en compte les humains, le pays n’a quasiment aucun mammifères sauvages terrestres.

J’aime bien vous lire , c’est très intéressant et plein d ‘humour ,,c’est très agréable!
Et le kakapo ,? Ne fait- il pas partie des animaux rares et menacés d’extinction?
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haha je l’avais oublié car on ne le trouve même pas ici et personne n’en parle. il est seulement sur certaines petites îles et il en reste à peine 200.
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J’ai entendu récemment qu’il y avait eu plus de naissances en 2019 chez cet animal . La raison , un été très chaud , plus de baies de rimu , leur nourriture . Peut-être un effet bénéfique du réchauffement climatique ? Ce n’ est pas moi qui le dit mais les spécialistes du sujet
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il faut bien qu’il y en aie quelques uns…
Après j’attends de voir les effets de l’incendie australien sur la Nouvelle Zélande (sans parler des 500M déjà morts la bas)
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