Le temps passe, passe, passe… Et beaucoup de choses ont changé. Qui aurait pu s’imaginer que le temps serait si vite écoulé ?
Comme les plus fins mélomanes s’en doutent, c’est l’heure du bilan de cette année aux antipodes, avant notre retour mi-février.
Et après les articles négatifs qui semblent ne pas avoir fait l’unanimité, on va faire un best-of – totalement subjectif et personnel – de nos meilleurs lieux et expériences en Nouvelle-Zélande. Et ça commence avec l’île du sud ! (pour les fainéants, vous pouvez vous contenter des images)
1 – Aoraki
Au sommet de ce top se trouve une montagne. Et pas n’importe laquelle ! le Mont Cook est la plus haute montagne d’Océanie, culminant à plus 3 700m. Ca parait peu… mais vu qu’on est sur petite île, la masse sort du sol quasiment depuis 0m. Autrement dit, la montagne est ultra proéminente !
Appelé Aoraki – perce-nuages – par les Maoris, le sommet des Alpes du Sud est sacré pour certaines tribus. Il semble en effet crever le ciel… mais il est quand même plus souvent enseveli sous les nuages qu’au dessus d’eux. Et plus prosaïquement, il a inspiré le col de Caradhras dans le Seigneur des Anneaux de Jackson. Donc si on passe en dessous, il y a sûrement des mines de Mithril et un Balrog ! N’est-ce pas dantesque ?
Pas de rando possible sur le mont (ça s’escalade par contre… mais comme on n’est pas loin de l’Antarctique, la montagne est très dangereuse !), mais il y avait une très belle randonnée de 2 000 marches de long avec la vue. On y croise des adorables kéas. Les autres montagnes aux alentours sont superbes aussi, et n’oublions pas le lac Pukaki, dont on longe les eaux turquoise dans la vallée menant à la montagne sacrée.
2 – Arthur’s Pass
Il n’y a que 3 routes qui traversent les Alpes pour rejoindre la Côte Ouest (quand elles ne sont pas bloquées ou effondrées). Arthur’s Pass est l’une d’entre elles.
Nous longeons donc une large rivière aux eaux très claires et aux bras multiples, et pouvons nous arrêter pour de superbes randonnées à la journée :
Bealey Spur fut notre première balade dans une foret alpine néozélandaise. Accompagnés par les chants d’oiseaux et les nombreuses souris se faufilant entre les racines, nous avançons en pente douce sous le soleil perçant les feuillages. Le sentier longe parfois la vallée, et l’on entend alors la rivière gronder en contrebas. Il sort ensuite de la forêt via un ponton de bois traversant une zone marécageuse. Les monts enneigés au lointain se reflètent dans les mares d’eaux stagnantes au coeur des hautes herbes. La piste continue en alternant entre roche, forêt et touffes herbues jusqu’à une jolie cabane historique. Les plus téméraires – dont nous faisons partie, ainsi qu’une femme enceinte et une femme qui allaite tout en randonnant – continuent sur le sentier plus abrupt menant au sommet, où nous pouvons embrasser une vue à 360° sur la vallée et les cîmes lointaines.
Bref, c’était très beau. Une 2ème randonnée, en solitaire cette fois, m’emmènera au sommet d’Avalanche Peak au terme d’une randonnée éprouvante de 1 100m de dénivelé concentré sur seulement 2,5km. Un effort qui sera récompensé par une jolie vue sur la vallée… ainsi que la compagnie de deux adorables kéas chapardeurs au sommet. (oui, ils ont une grande plus-value pour ce top).
3 – Milford
Le fjordland néozélandais serait la huitième merveille du monde selon Rudyard Kipling. C’est en tout cas ce qu’évoquent les publicités ici. Sans aller jusque là, c’est effectivement superbe.
Tout d’abord il y a la route pour y accéder. Si les fjords s’étalent sur la totalité du Sud-Ouest de l’île, seul l’un d’entre eux est accessible en voiture. Et quelle route ! Un grand lac, des collines verdoyantes de plus en plus hautes, des fleurs jaunes, puis un bush très dense ponctué de nombreuses cascades. Juste le temps de s’arrêter pour une belle randonnée où l’on sort par dessus la forêt sur un plateau au milieu des montagnes?
Nous repartons le lendemain vers la haute montagne, jusqu’à un tunnel sommaire creusé à même la roche. Puis l’on serpente sur cette route construite uniquement pour le tourisme après la crise de 1929, jusqu’à un embarcadère. Rien d’autre que des bâtiments touristiques, pas d’habitant ni même de réseau ici. Les bateaux emmènent les badauds admirer le fjord lui-même. Les monts et cascades sont couronnés de nuages s’entortillant sur les falaises qui tombent à pic directement dans les eaux sombres du fjord.
4 – Nelson Lakes
C’est notre chouchou, car c’est sûrement le lieu le moins connu de la liste. A une heure au Sud de la ville ensoleillée de Nelson se trouve un parc national proposant un peu de ski l’hiver et pas mal de randos autour de grands lacs l’été. Un peu au hasard, nous y avons grimpé le mont Robert (oui, il était tout seul, alors que les Roberts sont généralement par paire). Grand bien nous en a pris, la rando nous a fait traverser un joli bush bien ombragé sous la chaleur, avant d’émerger sur une jolie vue sur le lac. L’ascension se poursuit en plein soleil sur des pentes rocheuses parsemée de très jolies herbes hautes. Le sommet offre une belle vue sur le lac principal, ainsi qu’une charmante hutte en bord de bois. La descente se fait ensuite en lacets dans un bois.
Il y a des petits airs de lac de Serre-Ponçon, mais sans les touristes. Et sans personne en fait. Ce qui fait un bien fou.
Le lac lui-même est magnifique, mais pas question de s’y baigner. L’eau faisait moins de 8°C. Si vous trainez, les phlébotomes vous dévorent ; si vous vous élancez sans réfléchir, les anguilles aussi. Qu’importe ! Ce joli lac d’eau claire perché entre les montagnes a su nous ravir.
5 – Lac Wakatipu
Cet énorme lac en forme de S se situe au coeur des Alpes néozélandaies. Il offre de superbes vues, que ce soit la vallée de Glenorchy abritant l’Isengard et les Monts Brumeux dont sont originaires les Nains ou la chaîne bien nommée des Remarkables où les Kiwis viennent skier l’hiver. Au milieu du lac se trouve Queenstown, une ville de montagne sympathique, mais surtout la capitale des sports extrêmes et de la beuverie pour les Océaniens.

Le plus appréciable reste la route elle-même. Serpentant le long du lac, on ne sait plus où regarder entre les montagnes, les lupins bordant les nombreuses circonvolutions de la route, les falaises, et bien sûr les eaux bleues du lac lui-même. Une des plus belles routes du monde, notamment au coucher du soleil qui voit les lumières rasantes irradier les montagnes.
6 – Christchurch
Clairement, la Nouvelle-Zélande n’est pas réputée pour ses villes, mais Christchurch est l’une des exceptions. 2ème ville du pays et 1ère ville de cette île, la cité abrite de très beaux bâtiments en pierre en son centre-ville… ou abritait, car une bonne partie de ceux-ci a été à moitié détruite par les tremblements de terre de 2010/2011.
Il en reste encore pas mal, et la ville se reconstruit intelligemment mêlant le nouveau tout en tentant de préserver l’ancien, et en jouant sur son aspect insolite de ville en partie détruite. L’ambiance est au rendez-vous avec plusieurs bars, marché couvert, magasins tendances, marchands de glaces, musée et autres restaurants. Une balade le long de la rivière amène jusqu’à un grand jardin botanique gratuit. Le tramway rythme la vie en centre-ville sans subir trop de voitures. On en redemande (mais dès qu’on quitte l’hyper-centre, c’est à nouveau très moche, alors on va éviter de trop en demander) !
Pour aller plus loin
Et voilà pour le top. L’île du Sud est globalement très belle. On aurait pu y mettre plein d’autres choses qui manquent le top de peu : Dunedin, charmante ville étudiante pleine de belles églises dans un style écossais, Wanaka et son splendide lac, les bancs de sable du Cap Farewell, les thermes d’Hanmer Springs ou encore les côtes escarpées de Slope Point et Nugget Point.
Waouh ! C’est magnifique !
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