A notre arrivée en mars dernier, nous avions passé un petit mois à faire du tourisme puis avions fait notre premier wwoofing chez Rosemary. On était reparti un peu triste de quitter un si bel endroit et Rosemary, mais en se disant qu’on y reviendrait avant de rentrer en France. C’est maintenant chose faite, et c’était une très jolie façon de clore ce voyage.
Nous avions prévu d’y passer une semaine avant de remonter à Auckland pour y vendre le van et travailler un peu avant notre départ. Finalement, Rosemary partant une semaine à Auckland pour accompagner sa fille sur le départ pour un PVT en Angleterre, nous sommes restés deux semaines dont une à garder la maison et sa petite chienne, Ivy.

A peine arrivé-e, on a l’impression de retrouver un chez-nous, les habitudes se reprennent vite : la lecture dans le salon, les puzzles qui avancent doucement, la cuisine si grande et lumineuse remplie de bons produits, le petit déjeuné et la pause café de 10h et ses discussions toujours plaisantes, le désherbage le matin, les randos et le repos l’après-midi.
La maison de Rosemary est un bonheur à vivre mais elle est en plus incroyable et étonnante, on en avait sûrement déjà parlé mais, ça ne finit pas de nous étonner alors c’est reparti. La maison n’est reliée ni à l’eau, ni à l’électricité, et pourtant on ne se sent privé de rien : en été les panneaux solaires suffisent pour utiliser autant d’électricité que nécessaire, en hiver il faut faire un peu plus attention (pas de machine quand il fait moche, pas d’aspirateur…), et l’eau ne vient apparemment jamais à manquer. Un endroit parfait où vivre en cas de fin du monde, on a déjà réservé nos places !
Le rythme a été un peu différent que la première fois, déjà parce que l’on connaissait mais surtout car il y a eu quelques jours avec sa fille et un ami à elle, et ensuite car nous étions que tous les deux ! Rosemary nous avait laissé quantité de bons produits, on a donc pu profiter de la cuisine pour faire du pain, des gâteaux, une quiche, un ragoût de chèvre aux abricots, une purée de patate douce à l’ail confit… Bref, on s’est régalé et on a pioché avec plaisir dans les nombreux livres de cuisine qui ornent tout un pan de la pièce.
Rosemary absente, ne voulait pas dire qu’on se tournait les pouces ! Elle nous avait listé quelques tâches à faire dont on s’est acquitté avec plaisir : couper un cerisier et débiter le bois pour l’hiver, désherber le jardin (Rosemary s’étant partiellement rompu le talon d’Achille, elle n’avait pu s’occuper de son jardin pendant 6 semaines donc il y avait du travail, les mauvaises herbes poussent vite !), broyer des branches pour faire du compost, arroser le potager… C’est utile et ça vide la tête !
Comme il a fait très beau, Quentin a pu faire des randos dans les alentours, où je l’ai même accompagné une fois pour la fameuse Mako Mako track d’où on a une magnifique vue sur le Tongariro. On s’est également baigné dans la rivière, trop froide selon Quentin, à la juste température pour moi étant donné la chaleur à l’extérieur ! Il y a également eu quelques mésaventures : Quentin partant faire le Tongariro pour la deuxième fois, le SEUL jour de mauvais temps en deux semaines ou encore Ivy qui décide de manger notre fin de tablette de chocolat, la veille du retour de sa maîtresse… Ce qui nous a causé une bonne frayeur, finalement après du repos, elle était en pleine forme le lendemain !
Mais finalement, ces deux semaines étaient surtout le symbole de la fin du voyage après en avoir été le point de départ ! Quand nous y étions en mars, on parlait peu et mal anglais, on ne connaissait peu la Nouvelle-Zélande et sa culture… Ce wwoofing a marqué le début de notre « vie » ici après un mois où nous avions fait les touristes. Cette fois-ci, on a pu voir qu’on parlait sûrement encore « mal » anglais grammaticalement, mais beaucoup plus, on avait travaillé, rencontré plein de gens… Notre approche était différente.
L’étape suivante était de vendre le van en vue du retour en France, plus rien de spécial ne nous attendait en Nouvelle Zélande. Ca donc été le moment de vider tout le van, tout nettoyer, fait le tri dans nos affaires… Mais surtout, on a vraiment profité de ce petit coin perdu au fin fond de nulle part, qui a finalement été ce qui c’est le plus rapproché d’un chez soi, un endroit qu’on a du mal à quitter, encore plus quand on sait qu’on y reviendra probablement pas.

Trop bien les panneaux solaires de Rosemary !
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